UtagawaVTT

Samedi dernier lors de notre sortie avec sebseb nous sommes tombé sur un groupe dont deux jeunes était semble-t-il un peut mal en point, bien qu'accompagné d'une médecin ceux-ci avait l'air plutôt désemparé et passablement sous équipé.
J'ai vu deux gamins allongés par terre et une jolie couverture de survie posée non loin de là, bien pliée dans son zip-loc et un pauvre type en train de demander à un des mômes visiblement en état de choc s'il n'avait pas trop froid... Édifiant de conneries

Enfin bref, ce petit évènement m'a donné envie de vous parler de la trousse à pharmacie de randonné, elle n'a pas besoins d'être énorme mais doit comporter un minimum de choses pour servir à quelque chose.
Pour ma part, pour les sorties d'une journée ou deux, je me muni d'un zip-loc de 14x8 cm qui contient :

- 1 couverture de survie. (le B.a.Ba, inutile de vous en expliquer l'intérêt, si ? Bon alors c'est pour ralentir l'hypothermie ou l'hyperthermie)
- 2 doses de 5ml d'Éosine. (désinfectant pour plaies nettoyées)
- 2 doses de 20ml de Chlorhexidine. (désinfectant pour nettoyer les plaies)
- 2 pansements 5x3cm. (pour protéger les petits bobos une fois désinfectés)
- 1 boite de pansements seconde peau. (pour les ampoules)
- 1 paquet de 5 compresses stériles 7,5x7,5cm. (pour nettoyer les petites plaies et faire des pansements compressifs ou non)
- 1 paquet de 5 compresses stériles 10x10cm. (pour nettoyer les grandes plaies et faire des pansements compressifs ou non)
- 1 bande de gase. (pour maintenir en place une compresse sur une plaie ou faire un pansement compressif)
- 1 rouleau d'adhésif cutané respirant. (pour maintenir en place les compresses ou bandages ou éventuellement resserrer les bords d'une plaie profonde)
- 1 Tire-Tiques. (indispensable pour retirer les tiques sans les faire vomir, rappelons que c'est le vomissement de la tique qui est susceptible de provoquer la maladie de Lyme)
- 2 Pochettes de pommade Cicatryl. (elle ne sont pas sur la photos, c'est une pommade antiseptique qui favorise la cicatrisation, super pour les écorchures type ronces, etc...)
- 2 Pochettes de mèches Coalgan. (Pour arrêter les saignements)
- 1 pochette de lames de scalpel + pince à épiler. (Pour les échardes)
- 1 Seringue + aiguille. (Pour soigner les ampoules, si vous ne savez pas faire dites le moi, je ferais un tuto)

Bien sûr cette liste n'est pas exhaustive mais franchement il ne sert à rien d'en avoir plus, on est pas médecins, l'idée c'est de traiter la "bobologie" de randonné, pas les gros crashs (pour ça il y à des pro ; appelez les au 112).
D'aucuns parlerons d'avoir un Aspi-venin, en ce qui me concerne je trouve le truc inutile, malgré tout j'en ai un et je l'emmène lors de mes grosses randonnées, ça rassure mes compagnons...

Il n'y a pas toute ma liste sur la photo, j'en ferai une autre un de ces quatre


Un dernier détails, les gestes qui sauvent sont simples mais les connaissez vous ????

Pour une sortie à la journée le cycatril ne sert à rien. il sert à accélérer la cicatrisation d'une plaie fermée. Il est donc utile au bout de plusieurs jours.
Je rajouterais sans hésiter :

• Coalgan (pour stopper les hémorragies)
  Sterylstrip (peut remplacer des points de sutures)
  Dacrylum (collyre pour les yeux. Pour son utilité, demandez à Vincent3569)

Bonne initiative Garik Sujet important.
Je rajouterai un GPS pour donner les coordonnées aux secours, du vécu, mais ici nous en avons presque tous

Titof6.9 a écrit :Pour une sortie à la journée le cycatril ne sert à rien. il sert à accélérer la cicatrisation d'une plaie fermée. Il est donc utile au bout de plusieurs jours.

Pas tout à fait d'accord, le Cicatryl c'est avant tout une pommade "antiseptique" donc très efficace sur la bobologie du type "écorchure", "éraflure", 'brulure superficielle" donc plaies non saignantes mais qui sont de vrais nids d'infection. Tu me dira que l'Éosine à le même effet, soit mais 1 ça pique et 2 je préfère réserver mon Éosine pour des bobos plus important qui nécessitent de vrais soins.

Titof6.9 a écrit :Coalgan (pour stopper les hémorragies)

Je connais pas, tu peux nous en dire plus ?

Garik, rien de ce que énumère n'est déterminant face à une urgence vitale.... donc pour moi c'est téléphone et GPS (pour la position) ainsi que de quoi faire un garrot (plaie avec hémorragie importante) et c'est tout, la bobologie attendra le retour..
Pour moi ta trousse c'est une pharmacie de vacances, si tu veux une trousse d'urgence c'est plutôt:
Atropine (malaise vagal persistant) , Epinéphrine (choc anaphylactique ), Glucagon (coma hypoglycémique), salbutamol (asthme) , trinitrine (infarctus) et oxygène, là t'es prêt à l'urgence .... mais il faut aussi la formation qui va avec.

Par contre,prévenir quelqu'un de notre itinéraire et avoir un téléphone me semble les règles de base.

cytut a écrit :Garik, rien de ce que énumère n'est déterminant face à une urgence vitale....

Relis bien mon post, je parle de bobologie et je précise bien que nous ne sommes pas médecins, je ne vois donc pas comment nous pourrions pratiquer la médecine d'urgence... Profitons en pour rappeler que le N° d'appel en Europe est le 112.

Garik a écrit :Bien sûr cette liste n'est pas exhaustive mais franchement il ne sert à rien d'en avoir plus, on est pas médecins, l'idée c'est de traiter la "bobologie" de randonné, pas les gros crashs (pour ça il y à des pro).

Oui c'est sûr on parle de bobologie. C'est à dire qu'on sera éventuellement cappable de rentrer par ses propres moyens après les soins.
Demandez à Vincent3569 comment il aurait fini la sortie de dimanche dernier si j'avais pas emmener du collyre dans la trousse qu'on s'est trainé toute la journée...
Pour le Coalgan :

La dernière fois que je l'ai utilisé, c'est quand mon fils s'est ouvert le crâne. L'hémorragie a été stoppé en attendant les pompier

Pas mal le Coalgan, le conditionnement est nickel pour la rando en plus, je pense que je vais en intégrer 2 sachets à ma trousse dorénavant.

Concernant le collyre il est vrai que ça peu être aussi très utile mais vu que je transporte toujours de l'eau claire avec moi je m'en suis dispensé ; ceci dit ça ce discute car l'eau claire n'est pas toujours suffisante effectivement.

Un autre point important, trop souvent négligé, pensez à contrôler régulièrement les dates de péremption de vos produits.

Après c'est une question de choix et de confort.
Quand je pratiquais l'alpinisme de façon sérieuse, la question du poids du sac consistait à briser le cycle : plus de sécurité=>plus lourd =>moins rapide =>plus de chance de problèmes=>plus de sécurité.
A chaque truc susceptible d'être emmené (vêtements, coinceurs, ...) je me posais donc la question radicale : "est-ce que je peux mourir parce que je n'ai pas emmené ce truc ?"
Autant dire que le bivouac improvisé n'allait pas être d'un grand confort

Du point de vue vital, en VTT que reste-il ?
De quoi alerter et faire un pansement compressif ?
Le pansement compressif était très en vogue à une époque qu'en est-il maintenant selon les dernières recommandations de secourisme ?

nan mais svp arrêtez avec le "mourir" ou autre "pronostique vital" et compagnie, il ne s'agit absolument pas de ça ici... A part quelques secouristes chevronnés aucuns d'entre nous n'est capable de sauver une vie si le pronostique vital est engagé alors restons en au sujet...

Il s'agit simplement de prendre de quoi soigner au mieux des bobos qui sans soins pourraient faire chier sur une sortie d'une journée ou plus (les ampoules, les coupures, les brulures légères, les merdouilles dans l'oeil, les échardes, etc...), et éventuellement avoir de quoi attendre les secours ad-hoc dans des conditions de confort raisonnable (c'est à dire sans faire une hypothermie/hyperthermie ou perdre plus de sang que nécessaire) ; rien de plus !

Ma trousse au grand complet pèse 130g alors question poids faut pas pousser non plus, je tracte pas une semi...

grimperic a écrit :Le pansement compressif était très en vogue à une époque qu'en est-il maintenant selon les dernières recommandations de secourisme ?

A ma connaissance le point de compression ou pansement compressif est toujours fortement recommandé en secourisme sur les plaies saignants abondamment, mon dernier stage remonte à 3 ans mais la méthode y était toujours plébiscitée.