Garik a écrit :
Au mois de Mars dernier, on a fait 3 jours de piochage et de pelletage pour réhabiliter un chemin que les mecs on laissé dans un état monstrueux... Quand on en a discuté avec eux la réponse à été : "on s'en branle, notre boulot c'est le bois, pas les chemins... Si l'ONF est pas content ils nous enverrons une amende..."
Édifiant !!!
Bonjour,
J'allais préparer une réponse dans le sens de ce que tu cites et en fait je n'avais pas lu les autres post.... Donc effectivement, le problème est bien là... cad qu'une Ets qui a acheté une coupe doit normalement remettre en état les chemin, pistes et cloisonnement à la fin de l'exploite... mais bien souvent, elle préfère prendre le risque de payer une amende que de passer du temps à tout remettre en état.... de ce côté là, la loi est pas super bien faite et le coût d'une amende est bien inférieur au coût de la remise en état.... En plus, il suffit que le forestier du coin soit pas un virulent, et là il n'y aura même pas d'amende.
Après, il faut aussi bien comprendre que juste après une coupe, visuellement, on peut avoir l'impression que tout est massacré, mais si un coup de lame a été passé partout et que l'on repasse un an après, on ne voit plus rien... tout est "cicatrisé" (sauf pour le cas ou on se retrouve avec des ornières d'un mètre de profondeur qui elles ne se remettront pas!!!!).
Maintenant, au vu de la photo, c'est sur que c'est inadmissible de voir des trucs comme ça. Mais il faut voir quel est le "statut" des chemins. Si ce sont des sentiers balisés, il doivent obligatoirement être remis en état. Si ce sont des pistes de débardages, et que ce n'est pas l'ensemble des parcelles qui sont pétées, ça ne me pose pas de problèmes qu'il y ait quelques ornières, je dirai même que ça peut faire des micro écosystèmes pour des batraciens par exemple.
Je ne cherche pas à excuser l'ONF, ni le collègue du coin où il y a eu ces dégâts, mais il faut bien comprendre que l'on ne nous donne plus, à nous les forestiers, le temps de bien suivre une coupe. Nos triage (ou secteur) sont de plus en plus grand, on est de moins en moins nombreux avec de plus en plus de tâches autres (commerciales, administratives,....), donc si ça se trouve, le forestier ayant deux heures de routes pour arriver à la parcelle, n'a pu y aller souvent pour arrêter le chantier avant que ça ne se dégrade plus, peut être aussi qu'il en avait rien à foutre (si si ça existe aussi!!!), ou tout simplement que c'est pas un chaud de l'amende... Peut être même que le chantier n'est pas terminé ou bien même que le forestier à prévu d'y faire revenir avec une pelle, je sais pas.... Le mieux est quand même d'essayer, je dis bien essayer, d'aller le voir et de lui en parler.