Raid 5 jours Ubaye-Maira

par caminos - édité le 16 novembre 2020, créé le 24 août 2016 il y a 4 ans (autres traces de l'auteur)
Photo circuit VTT
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30 h 186 km 9900 m 9900 m
AM / XC Non 2940 m Oui

All Mountain / XC : C'est la randonnée classique avec en général autant de dénivelé positif que négatif lorsqu'il s'agit d'une boucle. Les chemins sont roulants et l'effort est plus physique que technique. Il n'y a quasiment pas de portage et le parcours peut se réaliser avec un vélo semi rigide.

Enduro : L'intérêt du parcours est avant tout axé sur la descente (souvent technique voire engagée), la montée se fait par la route et/ou des chemins larges et le plaisir est à la descente. Vélo tout suspendu obligatoire.

DH / Gravity : Seule la descente se passe sur le vélo. La montée est faite via navette ou remontée mécanique. La difficulté de la descente est indiquée par des couleurs lorsqu'il s'agit de bikeparks. Vélo tout suspendu et protections du corps obligatoires.

Rando compatible VAE (VTT à Assistance Électrique) :

Vérifié : L'auteur l'a parcourue en VAE.

Possible : L'auteur ne l'a pas parcourue en VAE mais aucun portage n'est nécessaire. La rando comporte éventuellement des poussages.

Non : L'auteur ne l'a pas parcourue en VAE et des portages sont nécessaires.

Activité récente : 135 fois 1 fois

Massif :
< Autres >
Carte(s)
IGN 3538ET
IGN 3637OT
Et surtout la carte italienne au 1/25000
Alta Val Maira (Editore Fraternali)
Cotations et Indicateurs de difficulté
Cotation UtagawaVTT
Cotation site labelisé

Définition des niveaux :

Vert : Très facile, 1 à 3h, 8 à 15 km, pente <7 %, dénivelé < 300m, nature des voies A et B
Bleu : Facile, 2 à 3h, 15 à 25 km, pente <12 %, dénivelé < 300 à 500m, nature des voies B et C
Rouge : Difficile, 2 à 4h, 15 à 35 km, pente entre 7 et 18 %, dénivelé de 500 à 1000m, nature des voies B, C et D.
Noir : Très difficile, > 4h, > 35 km, pente entre 12 et 18 %, dénivelé > 1000m, nature des voies D et E

Nature des voies

A = voie goudronnée, revêtu ou empierré.
Praticabilité = très bonne revêtement roulant, croisement possible avec une voiture.

B = large chemin forestier, piste en terre, chemin d'exploitation.
Praticabilité = Bonne revêtement moins roulant herbeux caillouteux.

C = Chemin forestier ou agricole avec ornière ou zone humide.
Praticabilité = bonne à moyenne, croisement possible entre 2 VTT.

D = Vieux chemin entre murets, sentier quelquefois encombrés de cailloux, racines d'arbre, branche, rochers.
Praticabilité = moyenne à difficile, croisement difficile, largeur limité à 1 VTT.

E = Sentier muletier, pédestre, bande de roulage très réduite.
Praticabilité = difficile, encombrement latérale, sentier sur creusé, végétation importante, passage très étroit entre arbres et buissons.

Définition des niveaux :

La cotation site labelisé reproduit le niveau de difficulté associé par l'organisme responsable de la trace (Base VTT ou Bike Park).

Non coté - La trace ne fait pas partie d'un site labelisé
Vert - Très facile
Bleu - Facile
Rouge - Difficile
Noir - Très difficile
Double noir - Elite, en descente uniquement

Difficulté physique (VTT musculaire)
Difficulté technique

Définition des niveaux :

Ce paramètre permet une évaluation de la difficulté globale du parcours (en VTT musculaire) selon 3 critères.

La distance (km)
1 = < 20
2 = 20 à 30
3 = 30 à 40
4 = 40 à 50
5 = 50 à 60
6 = > 60

Le dénivelée maximum entre la montée et la descente (m) :
1 = < 200
2 = 200 à 400
3 = 400 à 600
4 = 600 à 800
5 = 800 à 1200
6 = > 1200

Et la praticabilité (prendre le chemin majoritaire dans la course)

1 = Voie goudronnée, revêtue ou empierrée.
Praticabilité = Très bonne, revêtement roulant, croisement possible avec une voiture.
2 = Large chemin forestier, piste en terre, chemin d'exploitation.
Praticabilité = Bonne, revêtement moins roulant herbeux caillouteux.
3 = Chemin forestier ou agricole avec ornière ou zone humide.
Praticabilité = Bonne à moyenne, croisement possible entre 2 VTT.
4 = Vieux chemin entre murets, sentier quelquefois encombré de cailloux, racines d'arbres, branches, rochers.
Praticabilité = Moyenne à difficile, croisement difficile, largeur limité à 1 VTT.
5 = Sentier muletier, pédestre, bande de roulage très réduite.
Praticabilité = Difficile, encombrement latéral, sentier surcreusé, végétation importante, passage très étroit entre arbres et buissons.
6 = Sentier muletier, pédestre, bande de roulage très réduite en terrain pentu avec virage en épingle
Praticabilité = Difficile encombrement latéral, sentier sur creusé, végétation importante, passage très étroit.

La difficulté est alors calculée par le choix du maximum de tous ces paramètres.

Définition des niveaux :

Ces cotations ne s'entendent non pas comme la cotation maximale sur un passage, mais comme une moyenne sur toute la section. En matière de technique à VTT le spectre de pratique est si grand que quand c'est trop facile, trop large, on ne trouve pas de plaisir de pilotage, et au contraire si c'est trop technique on est à coté du vélo... La cotation technique est donc là pour vous situer et choisir des itinéraires à votre niveau, avec globalement le sentiment d'avoir pris plaisir à le parcourir (en dehors des autres plaisirs paysage/physique).

1 = Il s'agit de voies larges, pistes, ou de sentiers plus étroits, mais sans grande courbe, quasi plats ou pentus mais lisses ! S'adresse à toute personne sachant pédaler : Le placement sur le vélo n'a aucune importance, il faut juste rester en selle et pédaler pour garder son équilibre, et savoir freiner.

2 = Il s'agit de sentier larges, peu pentus et présentant peu d'obstacles. Le placement sur le vélo consiste à ce niveau à pencher le vélo pour prendre les virages (plus ou moins rapidement). C'est généralement le niveau des initiés , ou des débutants doués.

3 = Le sentier se fait étroit (30cm) et plus sinueux, mais toujours dénué de gros obstacles nécessitant un gros ralentissement. Le positionnement sur le vélo doit être plus précis : pied en bas extérieur dans les virages, aisance dans les épingles, passage en arrière du vélo dans les zones plus raides. C'est le niveau de la grande majorité des pratiquants réguliers. Sur le grand parcours de n'importe quelle randonnée organisée, on voit surtout des vététistes de ce niveau.

4 = En plus d'être étroit et sinueux, le sentier lui même présente des difficultés qui obligent à placer la roue dans quelques cm, de se positionner sur le vélo de manière précise, de savoir moduler son freinage pour passer lentement. On peut rencontrer des marches assez hautes qui nécessitent des capacités en franchissement, des épingles fermées, un terrain fuyant, une forte pente. C'est le niveau de beaucoup de vététistes qui n'aiment pas poser le pied et apprécient un certain engagement.

5 = Par rapport au niveau précédent la notion d'équilibre sur le vélo et de lecture du terrain monte d'un cran. Il ne s'agit plus de passer des obstacles au ralentit, mais d'être à la limite de l'équilibre. On est très proche du trial : épingles à passer obligatoirement en nose turn obligatoire, marches très hautes etc.

6 = On prend les difficultés du niveau 5 et on les additionne, c'est à dire qu'on peut combiner pente très raide avec épingles trialisantes !

Engagement
Poussage & Portage

Définition des niveaux :

L'engagement de la course inclut différents critères : le degré d'isolement, l'altitude, la longueur de la course et la dénivellation qui vont jouer sur l'état de fraîcheur du VTTiste et donc sur ses capacités physiques à négocier un passage délicat.
On peut aussi ajouter à l'engagement certains caractères influents sur le moral du VTTiste : la météo, la praticabilité du circuit. Il n'est pas toujours facile de rouler la peur au ventre en pensant aux blessures d'une chute éventuelle.
L'engagement est donc subjectif et évolue en fonction de la personnalité, de l'expérience et de l'entraînement du VTTiste.

1 = Faible
2 = Peu important
3 = Important
4 = Exposé
5 = Très exposé
6 = Extrêmement exposé

Définition des niveaux :

1 = Aucun poussage ni portage
2 = Petits poussages possibles (suivant son aptitude à grimper ou descendre)
3 = Poussage sur distance d'au moins 100m
4 = Petits portages de quelques mètres
5 = Portage de 10 à 100 m en distance
6 = Portage plus de 100 m en distance

Climbbybike (?) 753.6
Trace GPS
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Envoyer par email Modifier sur OpenTraveller Imprimer Trace GPS (KML)
Météo (par OpenWeather)
Chutes de neige
6 mai 2025 1°C - 4 °C
Nuageux
7 mai 2025 -2°C - 1 °C
Légère pluie
8 mai 2025 0°C - 3 °C
Légères chutes de neige
9 mai 2025 1°C - 3 °C
Légères chutes de neige
10 mai 2025 1°C - 1 °C
Itinéraire

Un raid sensationnel de 5 jours, entre les très hauts lieux alpins du VTT de montagne que sont les vallées de l’Ubaye français et du Maira italien, avec des descentes inoubliables sur sentier. A la différence de la plupart des boucles-bavantes du secteur, décrites en ligne (sur Vttour) et incluant de très redoutables sections de portage (pour escalader, par exemple, les cols de Stroppia, de Gypière, de la Scaletta, de l’Autaret, de Vers, des Sagnes…), le circuit évite (autant que faire se peut) les longs portages et optimise les descentes « enduro » (dès lors que le portage de la troisième journée peut facilement être évité, sous réserve de mieux maîtriser les horaires de l’étape que nous ne l’avons fait – il nous aurait fallu partir une heure plus tôt, le matin; ou bien moins musarder en route… -).


Le mérite de cette grande boucle est de découvrir le val Maira (souvent comparé au Queyras, pour la richesse de ses pistes et sentiers VTT), vallée vivante, dont l’architecture traditionnelle (bois, pierre et lauzes) tranche fortement avec la relative médiocrité (toits en tôle, notamment) malheureusement courante côté Ubaye (à l'exception de Maljasset)…


Données (arrondies) à retenir

Distance parcourue : 190 km

Dénivelé total : 9 000 m

Temps de parcours : 30 h

Moyenne : 6,7 km/h


A noter le nombre important de très bonnes adresses dans la vallée : beaucoup de jeunes couples tiennent des auberges ou gîtes d’étape où le rapport qualité-prix est sensiblement supérieur à ce que l’on trouve en France. En particulier, la qualité de la cuisine italienne y est incomparable, en qualité comme en quantité… On n’oubliera pas non plus le caractère très spectaculaire des reliefs qui servent de décor à ce raid, avec en particulier les puissantes citadelles calcaires soutenant les massifs de Chambeyron, de l’Oronaye, de la Gardetta, etc…

Bref, la beauté des villages, celle la nature et la très haute qualité des infrastructures d’accueil (auberges et sentiers) font à l’évidence de ce raid et de ce secteur des Alpes du Sud, un must européen du vélo de montagne…


Etape 1 : Maljasset-Ponte Maira

40 km à parcourir (dont un tiers d’échauffement sur route) et trois montées principales (1/ 900 m du carrefour des routes de Fouillouse-Maljasset au col du Vallonnet ; 2/ 200 m pour escalader le col de Mallemort ; 3/ 500 m avant d’atteindre le col des Monges).

Une étape aux 3 ou 4 cols (selon que l’on réalise ou pas le crochet par le col de la Gypière de l’Oronaye) avec deux sections majoritairement de poussage-portage à la montée (sur 300 m de dénivelé sous le col de Vallonnet ; et sur 400 m sous le col des Monges). Monotraces à la descente, très beaux à rouler sauf la section finale à proximité du lac de Visaisa (particulièrement esthétique du point de vue paysager ; mais un poil pierreuse…).


  • Départ de Maljasset (1900 m ; parking obligatoire à l'entrée du village ; possibilité de se restaurer et de dormir au gîte-refuge du CAF). Descendre par la route d’accès au hameau, sur 8 km environ (possibilité, dans le dernier tiers du trajet, d'emprunter le GR, qui s’en écarte en la longeant en contrebas ; pas de tronçon majeur néanmoins, le meilleur étant pour plus tard et plus haut…) jusqu’au carrefour de la route de Fouillouse (1610 m) où l’on tourne à gauche pour suivre la route franchissant l’Ubaye par un pont élégant, suspendu à bonne hauteur.


  • Fouillouse (13 km ; 1880 m). On notera, dans cet autre hameau du bout du monde, la vue magnifique sur le massif de Chambeyron, le gîte-restaurant les Granges (situé à l’entrée) et un point épicerie ouvert en saison. Traverser le village et suivre la piste, raide et difficilement roulable par moments (mollets de coq s’abstenir…).


  • Fort de Plate Lombarde (14,5 km ; 2185 m ; terminus de la piste). Un sentier, d’abord horizontal, la prolonge, roulable au départ puis de manière plus épisodique (mais le poussage est en général facile).


  • Col du Vallonnet (17,5 km ; 2524 m). Le GR bascule sur l’autre versant et rejoint la piste de Mallemort (montant aux fortifications de Viraysse). Cette section d’itinéraire est un brin cassante mais se révèle cyclable presque partout.


  • Col de Mallemort (21,5 km ; 2558 m). La descente qui suit est absolument magnifique. Vers 2100 m, on trouve un bon sentier horizontal (au niveau d’un panneau directionnel), permettant de rejoindre le fond du vallon de Rouchouse (attention à ne pas suivre la trace parallèle, nettement moins favorable, qui le longe quelques dizaines de mètres de dénivelé plus haut). La remontée qui suit compte quelques courtes sections cyclables, dans un vaste paysage ouvert et herbeux, permettant de souffler de temps à autre, entre portages et poussages.


  • Cols de la Gypière de l'Oronaye (29,5 km ; 2482 m). Nous avons opéré ce détour facultatif, au lieu de monter directement au col des Monges (ou col de Munie sur les cartes italiennes), en espérant rouler un peu plus (la montée est un poil plus douce) et pour apprécier la vue sur le vallon de l’Oronaye. Un sentier panoramique, en grande partie roulable (quoique non figuré sur IGN) conduit ensuite au col des Monges (31 km ; 2542 m) où démarre une fabuleuse descente jusqu'aux abords du cirque et du lac d'Apzoi. On trouve ensuite des sections caillouteuses et un brin pénibles (plus ou moins appréciables, selon le niveau technique...), de part et d'autre du splendide lac Visaisa et ce, jusqu'au camping des sources du Maira. Un excellent sentier (démarrant sur la droite, dans la première épingle de la route, peu après le camping), puis une courte section routière, permettent enfin de rejoindre la localité de Ponte Maira (40 km ; 1410 m ; hébergement en dortoirs ou en chambres à la Locanda Mistral).

NB : à noter qu’une alternative plus facile (100 % cyclable, elle) consisterait à gagner le Passo Cavalle (2 530 m ; par une traversée à flanc depuis le col des Monges), col d’où un beau chemin rejoint la piste des granges de Pausa, permettant ensuite une descente assez tranquille jusqu’au camping des sources du Maira.


Etape 2 : boucle avec ascension d’un quasi « 3000 », le monte Bellino.

35 km à parcourir, avec une très longue montée pour bien commencer la journée puis deux courtes montées secondaires pour la finir en beauté (1/ 1 500 m pour atteindre le monte Bellino ; 2/ 200 m pour escalader le col Greguri ; 3/ 100 m au-dessus de Chiappera). Côté portages-poussages, ils sont limités cette fois aux derniers 100 m sous le monte Bellino et aux 200 m d'ascension du col Greguri.

Une étape en boucle, pour rouler plus léger, empruntant à la montée une ancienne piste militaire et parcourant à la descente deux sections d’anthologie, de 700 m de dénivelé chacune. La première (« tout public » ou presque), démarre du sommet même du monte Bellino, et se révèle assez facilement et intégralement cyclable ; la seconde, sous le col Greguri, inclut en revanche une courte section « trial », obligeant (dans le cas le plus général) à au moins un portage significatif (d’une toute petite poignée de minutes). L’enchaînement du parcours (en comptant aussi l’ultime single-track, se concluant à l’entrée même de Ponte Maira) constitue à l’évidence un des plus beaux itinéraires de la vallée (et des Alpes du Sud), compte tenu notamment de cette voie providentielle d’ascension ; beau temps obligatoire pour en profiter en toute sécurité…


Départ de Ponte Maira (1410 m). Par un joli sentier (poussage sur moins de 100 m de dénivelé), puis une piste à moitié goudronnée, on rejoint la chapelle de la Madonna delle Grazie (7 km ; 1990 m). Une ancienne route militaire, remarquablement en état (et roulante) permet ensuite d’atteindre, à l’issue d’une montée régulière et plaisante, une dépression tout près de laquelle la voie carrossable se termine, au niveau d’anciennes fortifications.


  • La Colletta (16 km ; 2830 m). Un sentier nettement visible et marqué (horizontal et cyclable dans sa première partie), permet d’escalader le Monte Bellino (2937 m) d’où dévale un extraordinaire monotrace rejoignant le col de Bellino (2813 m ; la jonction directe, à flanc entre La Colletta et le col de Bellino est en revanche à déconseiller, car la sente, courant dans un terrain instable de pierriers, est impraticable sans portage…). La descente se termine au niveau des alpages de Turre (21 km), où l’on trouve le réseau pastoral de pistes permettant de rejoindre le pied (2 100 m) du sentier du col Greguri.


  • Col Greguri (26 km ; 2308 m). La montée au col exige un portage obligatoire mais somme toute relativement bref (avec même deux passages roulants vers la fin de l’ascension). La descente est ensuite très intéressante (quoique caillouteuse et technique par endroits), avec ses multiples lacets défilant sous les parois de la Rocca et de la Torre Provenzale (montagnes tutélaires de Chiappera). Elle compte une courte section non cyclable (ou tout au moins très difficile à rouler), peu après le croisement du sentier descendant du col de Rui. Plus bas, ne pas suivre sur la droite le balisage GR, auquel on préférera un second sentier démarrant à l'horizontal et rejoignant joliment (et directement, ce qui n’est pas le cas du GR qui rejoint la route à près de deux kilomètres du village) Chiappera, dernière localité au fond du val Maira.


  • Chiappera (1620 m). Une piste pastorale, s’élève alors tranquillement en rive gauche de la vallée, jusqu'à l'altitude 1700 m (peu avant son terminus, au niveau d’une maison solitaire), après avoir laissé sur la droite (au niveau d’un croisement surmonté d'une croix) une seconde piste en provenance du hameau de Saretto). Un monotrace (itinéraire du Percorso Occitano) permet ensuite de retourner tranquillement (malgré quelques courts passages pierreux, obligeant à descendre ponctuellement de son vélo) jusqu’à Ponte Maira (35 km ; 1414 m).


Etape 3 : Ponte Maira-Marmora

55 km à parcourir, avec cette fois quatre montées principales (1/ 200 m, tranquille, car goudronnée, pour rejoindre le hameau d’Ussolo ; 2/ 1000 m, goudronnée à 60 %, pour atteindre les hauts du col San Michele ; 3/ 400 m, goudronnée, pour rejoindre le col San Giovanni ; 4/ 700 m de portage - pouvant être évité moyennant un détour routier - avant d’atteindre le sublime sentier de ronde gagnant les hauts de Marmora).


C’est un tout autre style d’étape que la veille qui s’annonce ; elle emprunte en effet, pour l’essentiel, des sentiers reliant les villages et les vallées affluentes du Val Maira (San Michele, Elva, Stroppo et Marmora). Ces chemins traditionnels inter-vallées, excellemment cyclables, sont, pour la pratique du VTT, un atout sans doute moins connu que les pistes d’altitude (du plateau de la Gardetta, du monte Bellino…) mais pas moins intéressant… Seul hic de cette étape, sa longueur et son portage final (nous avons choisi, pour être à l’heure au gîte, de faire au plus court, au lieu du détour initialement prévu par Palent, entièrement roulable quant à lui mais sensiblement plus long puisqu’il faut d’abord redescendre la vallée du Maira par la route, avant de remonter jusqu’au village…).


  • Départ de Ponte Maira (1410 m). Une série d’agréables sentiers et de pistes souvent herbeuses, restant en rive droite du torrent du Maira, permet de rejoindre les localités d’Acceglio, Frere et enfin Maddalena (1 110 m ; retour en rive gauche grâce à un pont). On attaque alors la montée routière conduisant au hameau d’Ussolo (1 330 m), départ d’un superbe monotrace dévalant jusqu’à Prazzo Superiore (1 030 m). Courte jonction routière ensuite pour gagner Prazzo Inferiore (12 km, 1 010 m).


  • Prazzo Inferiore (1 010 m). Une jolie route en lacets, sans circulation, monte jusqu’à la charmante localité de San Michele (17 km ; 1 350 m ; belle église ; point épicerie ; 2 endroits pour manger et dormir, l’auberge « la Tano di Grich » et l’Agroturismo « Chersogno »), sous le regard dominateur du monte Chersogno. On continue alors à grimper la route sur deux bons kilomètres et, quelques hectomètres après avoir dépassé le hameau d’Alemandi (1 600 m), on emprunte sur la droite la piste (intégralement cyclable, quoique fort raide par endroits) qui rejoint pratiquement (à quelques mètres près) le col (dépression herbeuse et forestière) San Michele (1 932 m), point de bascule sur la vallée d’Elva. Le joli sentier franchissant le col continue ensuite à s’élever doucement sous les mélèzes (poussages ponctuels) jusque vers l’altitude 2000 m, avant de plonger joliment sur le hameau du bout du monde de Chiosso Superiore. Par la route (deux courtes section de monotrace permettent néanmoins d’éviter deux sections goudronnées, la première sous Chiosso Superiore, la seconde au niveau de Chiosso Inferiore) on rejoint alors le gîte-auberge de l’Artesin (29 km ; excellente adresse ; idéale pour couper l’étape et la journée), le village d’Elva (avec sa statue de Frédéric Mistral, sur la place ; son église avec les célèbres peintures d’Hans Clemer, dit « le maître d’Elva » ; et enfin son auberge pour manger, boire un verre et récupérer la clé de l’église) et enfin le col routier San Giovanni (1 936 m).


  • Col San Giovanni (1 936 m ; 34,5 km ; refuge « la Sousto dal Col avec restauration et couchage également possibles ; belvédère sur « le canyon d’Elva » à proximité - notre trace GPS s’y arrête -). Une série exceptionnelle de sentiers pastoraux, forestiers et inter-villages (avec deux très courtes remontées sur goudron) permet alors de gagner les localités de San Martino (sur deux niveaux), Stroppo et Bassura (43 km ; localité située au bord de la route principale du val Maira), au terme d’une descente interminable, avoisinant 1 000 m de dénivelé négatif.


  • Bassura (900 m). Une longue ascension démarre alors, après avoir franchi le torrent du Maira par une passerelle. Plus d’une heure de portages divers, entrecoupée de sections cyclables (car à plus faible déclivité), conduit alors au col forestier de l’Encucetta (1 601 m ; 49 km), où les chemins du Percorso Occitano et de la Strada Napoleonica vont alors se confondre à flanc de montagne (sentier pratiquement horizontal et entièrement réversible à vélo) pour rejoindre l’un des hameaux supérieurs de Marmora. Terminer l’étape par une suite ininterrompue de monotraces dévalant jusqu’au hameau de Vernetti (1 223 m), à cinq minutes duquel on trouve le gîte-auberge « Lou Pitavin » (55 km ; 1270 m ; adresse réellement exceptionnelle, à la fois pour son cadre, ses aménagements intérieurs et la qualité des repas servis…).


NB : l’étape étant (trop ?) longue, et si on a un jour de plus à sa disposition, il ne faut surtout pas hésiter à la diviser en deux (s’arrêter alors à Elva, vallée et commune étonnantes s’il en est). Le premier jour, on pourra alors rallonger l’itinéraire en montant (par la route) d’Acceglio à Pratorotondo et Viviere (descente alors par le très chouette monotrace reliant les localités de la vallée, en passant par Chialvetta et Frere) ; tandis que le second, on opérera un détour également remarquable (par la route également à la montée, par des monotraces à la descente) via les hameaux de Morinesio (très bien restauré, c’est un des plus pittoresques de la vallée) et de Palent. Ainsi, on fera plus paisiblement deux journées d’environ 35 km (au lieu d’une seule de 55 !), permettant de s’attarder davantage dans des localités d’exception (San Michele, Elva, Moronesio, Palent…).


Etape 4 : Marmora-Ponte Maira

43 km, avec trois montées (1/ 1 250 m, aux deux tiers goudronnée, pour escalader le col de Mulo grâce, pour une large part donc, à la route de son voisin d’Esischie ; 2/ 400 m, dans les deux cas, pour les ascensions des cols de la Gardetta et Ciarbonet).

Une étape à nouveau parfaite, réunissant la montée par le col d’Esischie (une des plus belles routes de montagne d’Italie, généralement sans aucun trafic automobile) et les magnifiques descentes des cols de Mulo, de la Gardetta et de Ciarbonet.


  • Départ de Marmora (Lou Pitavin, 1 270 m). On rejoint facilement en remontant par le fond de vallée (route puis bout de piste) la route du col d’Esischie. Ne pas oublier, en route, le détour (vers 2 000 m d’altitude) par le lac Resile (dissimulé aux regards des passants trop pressés) et apprécier aussi, à plusieurs reprises, la vue sur le mont Viso. Au pied du col de Mulo (11 km, 2 100 m), dépression qui met en relation la vallée de Marmora et l’altiplano de la Meja-Gardetta, partir à droite pour escalader l’ancienne route militaire, facilement carrossable au départ puis entièrement effondrée au niveau d’une épingle sur la droite (vers 2 300 m), après lequel on suivra le tracé direct du GR (attention, la trace a tenté - pour rien - de persévérer sur la piste, espérant en vain qu’elle redeviendrait cyclable au-dessus ; se fier donc aux indications et au terrain, évidents à suivre…).


  • Col de Mulo (2 525 m ; 15 km). Le GR quitte la piste au début de sa descente sur l’Altiplano, pour une courte mais jolie section de monotrace rejoignant la piste en provenance du col Faunières (ou col de I Morti ; 2 481 m ; stèle en l’honneur de Marco Pantani). Notez que l’on peut choisir bien sûr (c'est ce qu'ont choisi de faire mes compagnons de route ce jour-là), pour éviter les 200 m de poussage-portage sous le col de Mulo, le détour par ce col, via son voisin d’Esischie (2 370 m ; la route est magnifique et très peu fréquentée).


  • La fin de l’étape est évidente, avec trois sections fantastiques de monotrace, la première rejoignant, au pied des murailles de la Meja, la cuvette (2 040 m ; 21 km) située en contrebas du col de Preit (2 080 m), col où l’on retrouve la piste montant au fort sympathique refuge de la Gardetta (2 333 m ; 25 km ; lieu hautement recommandable de restauration) puis à la dépression éponyme (2 440 m ; 26,5 km). C’est là que débute la seconde descente enduro du jour, avec en arrière-plan, les reliefs dolomitiques de l’Oronaye (entre autres). La dégringolade sur sentier (avec un très bref tronçon intermédiaire sur piste) s’achève vers l’altitude 1 820 m (31 km) et le parcours redevient ascendant jusqu’au col Ciarbonet (2 200 m ; 36 km), atteint par une piste aux rampes régulières, s’élevant très progressivement au-dessus des prés ou bien à l’orée de la forêt.


  • Col Ciarbonet (2 200 m ; 36 km). Le sentier qui dévale sur l’autre versant du col compte quelques obstacles et une courte remontée à mi-pente (deux ou trois minutes de portage) qui ne nuisent guère au caractère également joueur et très varié de cette dernière descente (dont il est parfois dit, sur certaines descriptions que l’on trouve sur le web, qu’elle est cassante et donc de peu d’intérêt…), elle aussi remarquable de mon point de vue ! Le parcours rejoint pour finir les sources du Maira (où notre circuit est déjà passé le premier jour) avant une dernière descente finale sur monotrace permettant de rejoindre le village de Ponte Maira (1 410 m ; 43 km).


  • A noter, en prévision de l’étape du lendemain, que l’on pourra éviter de perdre du dénivelé (en rejoignant Ponte Maira) et préférer alors manger et dormir à Chiappera (refuge « Campo Base » ou auberge « la Scuola ») ou encore Saretto (la Taverna du Ciouch), grâce à un cheminement à flanc (en rive droite de la vallée), démarrant non loin du camping des sources du Maira.


Etape 5 : Ponte Maira-Maljasset

22 km pour finir, avec une seule montée (1 200 m, dont un tiers goudronné et un second petit tiers sur piste), pour s’offrir le plaisir du long et remarquable single-track final…

Une étape pour conclure à regret ce tour, avec une montée régulière (cyclable en partie, y compris dans sa partie « sentier ») et une superbe descente (un must à nouveau, encore coté trois étoiles !).


  • Départ de Ponte Maira (1 410 m). On suivra la route jusqu’à Chiappera (1 600 m ; 5 km) puis sa prolongation par une piste (goudronnée au départ, pastorale et interdite à la circulation automobile sur la fin) dont le terminus se situe vers 2 130 m, au départ du sentier balisé du col Maurin.


  • Col Maurin (2 630 m ; 14 km). La montée jusqu’au col s’est déroulée dans un vaste amphithéâtre aux pentes douces (avec quelques sections agréablement cyclables). La descente (via les bergeries de Mary) se déroule elle aussi dans un terrain peu accidenté ; cyclable à 99 % (la section la plus accidentée se déroulant en bas, vers 2150 m), elle se conclut en apothéose à Maljasset (1 900 m ; 22 km)…
Accès au départ
Départ de Maljasset, au fond (et aux sources) de la vallée de l'Ubaye.
Itinéraire d'accès
Remarques sur la difficulté
Circuit enduro, recherchant la maximisation des monotraces en descente.
Remarques sur le portage
Les portages principaux concernent la première étape.
Commentaire de l'auteur sur la sortie
Un raid fabuleux; un souvenir inoubliable...
Praticabilité
La période idéale court de la mi-juillet à septembre (passage à près de 3 000). Raid effectué fin août 2016.
Informations supplémentaires
Sur le site Internet du Percorso occitano, vous trouverez le listing des bonnes adresses de la vallée (auberges et gîtes).
Sur Gulliver.it (super site) et Cicloalpinismo.com on trouve également plein d'autres traces permettant de rallonger le raid. Personnellement j'y reviendrai pour un second raid enchaînant les autres descentes exceptionnelles (que j'ai pratiquées à la journée) du val Maira et de ses voisines immédiates : descentes des cols d'Oserot (sur le val Stura et le village de Pontebernardo), d'Esischie (plongée passant non loin du lac Tempesta), de Biccoca (descente sur le val Bellino, aux magnifiques villages lui aussi), etc...

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