Raid VTT - Les chemins du soleil 2006 : Saillans - Gap - 200 km

par Woody41 - édité le 27 novembre 2020, créé le 20 juin 2006 il y a 4 ans (autres traces de l'auteur)
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20 h 200 km 7300 m 6500 m
AM / XC Non 1817 m Non

All Mountain / XC : C'est la randonnée classique avec en général autant de dénivelé positif que négatif lorsqu'il s'agit d'une boucle. Les chemins sont roulants et l'effort est plus physique que technique. Il n'y a quasiment pas de portage et le parcours peut se réaliser avec un vélo semi rigide.

Enduro : L'intérêt du parcours est avant tout axé sur la descente (souvent technique voire engagée), la montée se fait par la route et/ou des chemins larges et le plaisir est à la descente. Vélo tout suspendu obligatoire.

DH / Gravity : Seule la descente se passe sur le vélo. La montée est faite via navette ou remontée mécanique. La difficulté de la descente est indiquée par des couleurs lorsqu'il s'agit de bikeparks. Vélo tout suspendu et protections du corps obligatoires.

Rando compatible VAE (VTT à Assistance Électrique) :

Vérifié : L'auteur l'a parcourue en VAE.

Possible : L'auteur ne l'a pas parcourue en VAE mais aucun portage n'est nécessaire. La rando comporte éventuellement des poussages.

Non : L'auteur ne l'a pas parcourue en VAE et des portages sont nécessaires.

Activité récente : 61 fois 0 fois

Massif :
Pre-Alpes
Carte(s)
IGN 3137OT
IGN 3138OT
IGN 3238OT
IGN 3237OT
IGN 3337OT
IGN 3338OT
IGN 3338ET
Cotations et Indicateurs de difficulté
Cotation UtagawaVTT
Cotation site labelisé

Définition des niveaux :

Vert : Très facile, 1 à 3h, 8 à 15 km, pente <7 %, dénivelé < 300m, nature des voies A et B
Bleu : Facile, 2 à 3h, 15 à 25 km, pente <12 %, dénivelé < 300 à 500m, nature des voies B et C
Rouge : Difficile, 2 à 4h, 15 à 35 km, pente entre 7 et 18 %, dénivelé de 500 à 1000m, nature des voies B, C et D.
Noir : Très difficile, > 4h, > 35 km, pente entre 12 et 18 %, dénivelé > 1000m, nature des voies D et E

Nature des voies

A = voie goudronnée, revêtu ou empierré.
Praticabilité = très bonne revêtement roulant, croisement possible avec une voiture.

B = large chemin forestier, piste en terre, chemin d'exploitation.
Praticabilité = Bonne revêtement moins roulant herbeux caillouteux.

C = Chemin forestier ou agricole avec ornière ou zone humide.
Praticabilité = bonne à moyenne, croisement possible entre 2 VTT.

D = Vieux chemin entre murets, sentier quelquefois encombrés de cailloux, racines d'arbre, branche, rochers.
Praticabilité = moyenne à difficile, croisement difficile, largeur limité à 1 VTT.

E = Sentier muletier, pédestre, bande de roulage très réduite.
Praticabilité = difficile, encombrement latérale, sentier sur creusé, végétation importante, passage très étroit entre arbres et buissons.

Définition des niveaux :

La cotation site labelisé reproduit le niveau de difficulté associé par l'organisme responsable de la trace (Base VTT ou Bike Park).

Non coté - La trace ne fait pas partie d'un site labelisé
Vert - Très facile
Bleu - Facile
Rouge - Difficile
Noir - Très difficile
Double noir - Elite, en descente uniquement

Difficulté physique (VTT musculaire)
Difficulté technique

Définition des niveaux :

Ce paramètre permet une évaluation de la difficulté globale du parcours (en VTT musculaire) selon 3 critères.

La distance (km)
1 = < 20
2 = 20 à 30
3 = 30 à 40
4 = 40 à 50
5 = 50 à 60
6 = > 60

Le dénivelée maximum entre la montée et la descente (m) :
1 = < 200
2 = 200 à 400
3 = 400 à 600
4 = 600 à 800
5 = 800 à 1200
6 = > 1200

Et la praticabilité (prendre le chemin majoritaire dans la course)

1 = Voie goudronnée, revêtue ou empierrée.
Praticabilité = Très bonne, revêtement roulant, croisement possible avec une voiture.
2 = Large chemin forestier, piste en terre, chemin d'exploitation.
Praticabilité = Bonne, revêtement moins roulant herbeux caillouteux.
3 = Chemin forestier ou agricole avec ornière ou zone humide.
Praticabilité = Bonne à moyenne, croisement possible entre 2 VTT.
4 = Vieux chemin entre murets, sentier quelquefois encombré de cailloux, racines d'arbres, branches, rochers.
Praticabilité = Moyenne à difficile, croisement difficile, largeur limité à 1 VTT.
5 = Sentier muletier, pédestre, bande de roulage très réduite.
Praticabilité = Difficile, encombrement latéral, sentier surcreusé, végétation importante, passage très étroit entre arbres et buissons.
6 = Sentier muletier, pédestre, bande de roulage très réduite en terrain pentu avec virage en épingle
Praticabilité = Difficile encombrement latéral, sentier sur creusé, végétation importante, passage très étroit.

La difficulté est alors calculée par le choix du maximum de tous ces paramètres.

Définition des niveaux :

Ces cotations ne s'entendent non pas comme la cotation maximale sur un passage, mais comme une moyenne sur toute la section. En matière de technique à VTT le spectre de pratique est si grand que quand c'est trop facile, trop large, on ne trouve pas de plaisir de pilotage, et au contraire si c'est trop technique on est à coté du vélo... La cotation technique est donc là pour vous situer et choisir des itinéraires à votre niveau, avec globalement le sentiment d'avoir pris plaisir à le parcourir (en dehors des autres plaisirs paysage/physique).

1 = Il s'agit de voies larges, pistes, ou de sentiers plus étroits, mais sans grande courbe, quasi plats ou pentus mais lisses ! S'adresse à toute personne sachant pédaler : Le placement sur le vélo n'a aucune importance, il faut juste rester en selle et pédaler pour garder son équilibre, et savoir freiner.

2 = Il s'agit de sentier larges, peu pentus et présentant peu d'obstacles. Le placement sur le vélo consiste à ce niveau à pencher le vélo pour prendre les virages (plus ou moins rapidement). C'est généralement le niveau des initiés , ou des débutants doués.

3 = Le sentier se fait étroit (30cm) et plus sinueux, mais toujours dénué de gros obstacles nécessitant un gros ralentissement. Le positionnement sur le vélo doit être plus précis : pied en bas extérieur dans les virages, aisance dans les épingles, passage en arrière du vélo dans les zones plus raides. C'est le niveau de la grande majorité des pratiquants réguliers. Sur le grand parcours de n'importe quelle randonnée organisée, on voit surtout des vététistes de ce niveau.

4 = En plus d'être étroit et sinueux, le sentier lui même présente des difficultés qui obligent à placer la roue dans quelques cm, de se positionner sur le vélo de manière précise, de savoir moduler son freinage pour passer lentement. On peut rencontrer des marches assez hautes qui nécessitent des capacités en franchissement, des épingles fermées, un terrain fuyant, une forte pente. C'est le niveau de beaucoup de vététistes qui n'aiment pas poser le pied et apprécient un certain engagement.

5 = Par rapport au niveau précédent la notion d'équilibre sur le vélo et de lecture du terrain monte d'un cran. Il ne s'agit plus de passer des obstacles au ralentit, mais d'être à la limite de l'équilibre. On est très proche du trial : épingles à passer obligatoirement en nose turn obligatoire, marches très hautes etc.

6 = On prend les difficultés du niveau 5 et on les additionne, c'est à dire qu'on peut combiner pente très raide avec épingles trialisantes !

Engagement
Poussage & Portage

Définition des niveaux :

L'engagement de la course inclut différents critères : le degré d'isolement, l'altitude, la longueur de la course et la dénivellation qui vont jouer sur l'état de fraîcheur du VTTiste et donc sur ses capacités physiques à négocier un passage délicat.
On peut aussi ajouter à l'engagement certains caractères influents sur le moral du VTTiste : la météo, la praticabilité du circuit. Il n'est pas toujours facile de rouler la peur au ventre en pensant aux blessures d'une chute éventuelle.
L'engagement est donc subjectif et évolue en fonction de la personnalité, de l'expérience et de l'entraînement du VTTiste.

1 = Faible
2 = Peu important
3 = Important
4 = Exposé
5 = Très exposé
6 = Extrêmement exposé

Définition des niveaux :

1 = Aucun poussage ni portage
2 = Petits poussages possibles (suivant son aptitude à grimper ou descendre)
3 = Poussage sur distance d'au moins 100m
4 = Petits portages de quelques mètres
5 = Portage de 10 à 100 m en distance
6 = Portage plus de 100 m en distance

Climbbybike (?) 489.2
Trace GPS
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Envoyer sur Dropbox
Envoyer par email Modifier sur OpenTraveller Imprimer Trace GPS (KML)
Météo (par OpenWeather)
Partiellement nuageux
3 mai 2025 14°C - 23 °C
Pluie modérée
4 mai 2025 12°C - 20 °C
Couvert
5 mai 2025 8°C - 9 °C
Couvert
6 mai 2025 8°C - 14 °C
Couvert
7 mai 2025 8°C - 14 °C
Itinéraire

1er jour : Saillans > Valdrôme


Après une première nuit sous la tente très moyenne, sans doute due à l'excitation de commencer le raid et plus probablement à la vue des montagnes qui nous laissent présager le pire, il est 7h55 et on se place dans l'aire de départ. Un rapide coup d'oeil « aux forces en présence » nous permet de voir que certains sont probablement beaucoup moins préparés et affûtés que nous. Au moins on ne sera pas les seuls à galérer...


8h00 : c'est parti pour de bon. Petit tour dans le village et on attaque par 18 km de montée en passant par le col du Hérisson et le hameau de la Chaudière dont on comprendra rapidement le pourquoi du nom... Quelques kilomètres de route dans les gorges de St-Moirans, magnifiques, et l'on rentre dans le vif du sujet avec une piste au pourcentage très marqué. Single en forêt à flanc de montagne, on rattrape un bout de route et (très) légère descente sur piste avant de remonter jusqu'au col Jeannin. Arrivé là-haut, on regarde le temps : 1h45 pour ces premiers 18 km. Surgit alors le gimmick du jour : « Alors, ça c'est fait ».


On enquille une première vraie descente sur une piste de petits cailloux blancs, hyper rapide, tout en lacets et piégeuse à loisir. On s'emballe et au moment où l'on se dit qu'il serait temps de ralentir le rythme, nous trouvons dans un lacet les pompiers en train de secourir un raider mal en point. Cette vision nous calme immédiatement, il reste 190 km à faire...


Débouché de la piste sur la chapelle de Rochefourchat (commune la moins peuplée de France, 1 habitant en 1999 !), perdue au bout d'une route en pleine montagne. Descente sur un single de poussière blanche agrémenté de cailloux agressifs, nos freins dégagent une odeur de métal chauffé, ça y est, les plaquettes sont plus que rodées. Au hameau des Chauvins, nous remontons sur un raidard de 500 m à 18 %. Poussette au sommet pour prendre un étroit single descendant et tournoyant en crête avec de superbes vues qui plus est.


1er ravito à St-Nazaire-le-Désert. On en profite pour souffler un peu, goûter aux charcutailles et s'hydrater un max... Traversée du village, charmant, et on remonte quelques centaines de mètres sur une route pour attraper une piste montante puis descendante jusqu'au col des Lièvres. Descente jusqu'au col de Chamauche. Chemin ondulant entre prés et bruyères. On atteint le col de la montagne de Longue Serre : très belle vue sur le village de La Motte-Chalancon. On enquille un superbe single franchement descendant de 3 km. Moment de pur délire où l'on se tire la bourre avec la moto du médecin coincée entre nous deux.


2ème ravitaillement à La Motte Chalancon. Nous récupérons alors Nicolas, le survivant du binôme qui était avec les pompiers au début de la première descente. Son coéquipier a été évacué à la suite d'une double fracture de la malléole. Nico a le moral dans les socquettes, on va le lui remonter ! Et c'est reparti pour la deuxième grosse ascension du jour : 13 km en plein cagnard (32 °C à l'ombre, et il n'y a pas d'ombre...) jusqu'au Pas du Pousterlou puis la bergerie de Perrin. Piste de cailloux, tout en lacets qui monte au plus tendu. Moment assez difficile. On double même des Belges qui poussent leurs Scott Scale tout carbone à moins de 10 kg( !). Nous ne sommes pas peu fiers d'être assis sur nos selles à rouler, nous ! On gère en restant le plus groupé possible afin de maintenir un moral au beau fixe et on mouline, on mouline et on mouline encore... 1h45 plus tard, on y est : « Alors, ça, c'est fait ».


Au sommet, on en profite pour signaler aux pompiers et à l'organisation que certains raiders semblent mal en point dans la montée, allongés par terre, complètement essoufflés. De toute évidence, les Nordistes, qui n'ont pas bien l'habitude de ces températures, souffrent terriblement.


On file pour près de 5 km de descente endiablée tantôt sur piste caillouteuse, tantôt sur des singles. Arrivée dans le village de l'Establet pour un petit ravito, histoire de faire le plein d'eau fraîche. Tout le monde discute de cette montée qui s'apparente plus à une tuerie qu'autre chose.


On repart sur un single de plusieurs kilomètres, très montant, à flanc de combe, dans un paysage superbe ; un vrai désert végétal. Passages de petits gués, de pierriers : « Alors, ça c'est fait ».


Descente rapide sur un single jusqu'au village de St-Dizier-en-Diois. Salutaire bout de route jusqu'au col de Rossas qui nous permet de récupérer un peu et de nous détendre musculairement.


Nous quittons la route pour une longue côte sur piste (+- 7 km) longeant la montagne de Dindaret, à l'ombre fort heureusement. Même si cela reste moins pentu que les précédentes côtes, nous commençons à ressentir très sérieusement la fatigue accumulée et le temps nous paraît soudainement très long...

Signe indiscutable de cette fatigue, on ne pédale même plus dans la descente qui suit...

Enfin, nous entamons l'ultime remontée du jour (encore 6 à 7 km) jusqu'à la station de Valdrôme. L'odeur de l'écurie nous donne du courage pour finir cette exténuante étape.


On aura mis 9h44 pour parcourir ces 92 km et quelque 4000 m de D+ : « Alors, ça c'est fait ».


La station de Valdrôme est « perdue » au milieu des montagnes ; ambiance nature sauvage et intacte, enfin presque car il y quelques remonte-pentes. Nos fidèles montures vont se reposer au parc à vélos. Récupération de nos affaires, installation de notre hôtel (vive la tente 2) et on file à la douche, chaude. Agréable dîner dans l'immense chalet, unique bâtiment de la station. Nous profitons des derniers rayons du soleil pour admirer l'environnement exceptionnel dans lequel nous nous trouvons. Si Woody et Nicolas s'endorment rapidement, j'ai plus de mal à trouver le sommeil, un petit vélo roule dans ma tête...


2ème jour : Valdrôme > Lus La Croix Haute


5H55 : Après une nuit marquée par les applaudissements rythmant les arrivées des Elites, nous sortons de la tente pour nous retrouver nez à nez avec un caméraman de Sport+ ; horreur nous ne sommes même pas coiffés ni maquillés. Interview au saut du lit, enfin du matelas autogonflant. Ça commence fort. Petit dèj' dans une ambiance bien calmée par l'étape d'hier.


8h00 : c'est reparti pour « the single day ». On ne sera pas déçu. Montée roulante de quelques kilomètres sur piste pour s'échauffer puis on enchaîne sur du single à gogo. Descentes, mini montées, petits portages sur quelques dizaines de mètres et tout cela en crête et en forêt avec des vues toutes plus belles les unes que les autres. Le jeu durera une bonne heure sur ce sentier de feu. Les montagnes sont alors magnifiées par les rayons du soleil levant. Descente sur un bout de route, remontée sur une piste roulante certes mais au pourcentage s'accentuant sans cesse (+ de 18%) ; certains sont déjà à pied. On contourne le sommet de la Banne et les vues superbes se succèdent les unes aux autres. Reprise d'un single descendant en sous-bois. Nous filons comme des balles dans ce tunnel végétal au sol très souple. Sur la fin, un roulement de pédale de Woody décide de rendre l'âme en explosant. On s'arrête pour constater les dégâts. Gros souci en perspective pour finir car Woody a tout prévu sauf ça ! A croire que le dieu du vététiste était avec nous ce jour-là car Pbazza, un copain du forum, arrive dans la foulée avec ses potes, et il a en réserve le roulement idoine. On se regarde, incrédules, tellement on n'y croit pas. Réparation express pour atteindre alors le col de Cabre, annonciateur de l'un des gros portages du jour (près de 15 min pour beaucoup de D+). Evidemment, derrière c'est encore un single de fou qui nous attend. Descente en forêt, à flanc de montagne; c'est très chaud. On ne voit pas bien jusqu'où cela descend mais il y a du gaz...


Petite remontée au Pilhon pour un ravito salvateur d'autant qu'il commence à faire chaud. On repart pour une longue montée sur piste mais qui s'effectue « tout à gauche » et à 5 km/h (!) jusqu'au col des Pisserottes. « Et ça continue encore et encore » dans une descente de plusieurs kilomètres sur un single de rêve. A croire que le sentier monotrace a été inventé ici. Ravito à Bonneval-en-Diois et on remonte une fois de plus ; d'abord sur route puis sur piste et enfin sur sentier pour finir par le deuxième gros portage/poussette du jour jusqu'au col de Vaunières. On commence à comprendre comment fonctionne la journée : gros raidards à gravir au courage jusqu'aux cols et là, énormes singles jusqu'à très loin. Single descendant entrecoupé de passage de rivière (énormes galets !) jusqu'au hameau de Vaunières. Ravito saucisson dans un creux de montagne, un vrai décor de film. Route descendante puis sentier ondulant en balcon sur des gorges et falaises. Une fois de plus on en prend plein les mirettes. Traversée de route et on remonte le lit du Buëch sur une partie asséchée en cette saison. Malgré nos tout suspendus on a l'impression de faire du marteau-piqueur... Traversée du Buëch vélo sur le dos : l'eau fraîche fait bien retomber la température des pieds. Ultime portage du jour pour atteindre le sentier botanique nous ramenant à Lus.


Courte journée (55 km) par rapport à celle d'hier mais tout aussi exigeante physiquement et surtout radicalement différente. Le bonheur continue...


3ème jour : Lus la Croix Haute > Gap


Il est 5h00 du mat', le réveil sonne et enfin on a fait une super nuit : 6 heures presque d'une traite... L'aurore est là, quelques nuages accrochent encore les sommets environnants, on se croirait dans un cratère coupé du monde.

Habillage, rangement des affaires, pliage de tente tout en mangeant le Gatosport, le même rituel depuis 2 jours, tout se fait par automatisme, comme des robots. 6h00 : on monte sur les vélos (1 km) prendre le petit déjeuner, le réveil musculaire est très ... lent.


Ambiance d'un silence religieux. Tous les raiders ont la mine fatiguée...

7h00 : c'est parti à l'allure d'une famille en balade un dimanche matin. Il y a presque 15 km de montée... Route dans les superbes gorges du Riou Froid, on en profite pour lever un peu la tête, on aura longuement le temps d'avoir le nez sur la potence plus tard. Route puis piste montante (22x34) jusqu'au col des Tours (1691 m). Montée très lente (5 à 6 km/h). 1er névé en forêt, passage de pierriers à flancs de montagne, chute interdite. Arrivée au point culminant : col de Lauteret (1754 m). Descente de feu dans les singles à vaches : je me tire la bourre avec Bruno83 (spécialiste des Mégavalanches pour l'occasion avec un Scott Genius MC en carbone...), Woody et Nicolas nous talonnent à peine prudemment. Sauts, dépassements très chauds, transferts, marches, passages de gués, relances, traversée de pré à plus de 50 km/h, épingles, tout y est. Moment d'anthologie. Passages de gués et rivières, piste rafraîchissante en sous-bois jusqu'à la Montagne. Piste en forêt et coup de cul jusqu'au col de Matacharre. On profite de la pause pour admirer une fois de plus le très beau panorama. Descente supersonique sur une piste de graviers blancs, très gros freinages aux épingles... Remontée sur piste forestière pour rejoindre le village de la Roche-des-Arnauds. Petite route avant de plonger vers la rivière du petit Buëch que nous longeons sur un single avant de la traverser sur un pont en fer et planches au sol. Remontée sur un single tournoyant, fort heureusement à l'ombre car il commence à faire vraiment chaud. On rejoint le petit canal courant le long de la montagne de Charance ; l'arrivée n'est plus très loin. Parcours final ombragé, quelques virages en descente, une ultime petite montée et pente douce jusqu'à la ligne d'arrivée que nous franchissons main dans la main. Ça y est, c'est fini et on l'a fait. On se regarde avec Woody et Nicolas, notre compagnon d'infortune. Le bonheur est grand et la joie non dissimulée.


Le temps de se congratuler avec Cathie, notre bienfaitrice (Rodge a beaucoup de chance), et déjà nous devons nous affairer de toutes parts : retrouver nos affaires dans la grande tente de l'organisation, aller à la douche (1 km plus loin, on n'est plus à ça près), Woody et Nico déjeunent pendant que je descends en vélo chercher la voiture à la gare de Gap. Remontée rapide, je mange à mon tour. Arrivée d'Anne, Fabien et Marmotte (et j'en oublie, pardon). Poutous et félicitations mutuelles, Marmotte a l'air séché... On charge le Kangoo. Nico nous suit en vélo jusqu'à la gare. On le laisse avec ses sacs et son vélo. Il arrivera à Paris avant que nous arrivions à Toulouse, c'était le week-end de l'Ascension, le bien nommé, le temps d'un Raid qui porte aussi très bien son nom...


Un petit bilan

Et voilà c'est le moment de tirer le bilan de ces 3 jours magnifiques :

  • Une organisation vraiment au top - accueil très sympa, repas et ravitos extras, bivouacs impeccables, un prix raisonnable !
  • Des paysages somptueux comme on aime. On en a encore plein les yeux, et les premières randos de retour au pays paraissent un peu fades, malgré la beauté du sud-ouest en cette saison.
  • Des parcours parfaits pour se dépasser physiquement le premier jour, prendre son pied tout au long de la deuxième journée et terminer agréablement le dernier jour.
Accès au départ

Saillans. Coordonnées GPS: N44.6976399 E005.1990223

Remarques

Il y a un parking en haut du village à côté de l'office de tourisme.
Itinéraire d'accès
Remarques sur la difficulté
J'ai effectué ce raid sur 3 jours en profitant de l'organisation sans faille proposée par le site http://www.raid-vtt.fr.
Remarques sur l'engagement

Une bonne préparation est nécessaire pour ce raid, mais le plaisir est vraiment au rendez-vous tellement le défi physique est important, les chemins et les paysages parcourus fantastiques.

Remarques sur le portage
Un peu de poussage suivant la motivation et 2 petits portages de 10-15 minutes sur la deuxième étape... Mais chaque effort est vraiment récompensé !
Commentaire de l'auteur sur la sortie
Nouveau parcours : Saillans - Valdrôme - Lus la Croix Haute - Gap, soit 2/3 de nouveaux tracés. Des sites extrêmement sauvages, une seconde étape avec une majorité de « single-tracks ». Une première étape extrêmement difficile avec 3600 mètres de dénivelé positif et 97 km. Un bivouac exceptionnel à la station de Valdrôme. Nouveau balisage entre Valdrôme et Lus. Pour plus d'infos, vous pouvez aller consulter la page du raid VTT et notamment les articles du quotidien régional « le Dauphiné Libéré » qui a assuré une belle couverture de l'épreuve, le compte-rendu de la course et les interviews des participants.
Praticabilité

Mai est vraiment la bonne période pour ce raid.

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⚠️ Avertissement ⚠️

Les parcours qui sont présentés dans cette section sont des comptes rendus de randonnées VTT qui présentent un caractère subjectif et grandement conditionné par le niveau technique de leur auteur, sa maîtrise du pilotage, le type de VTT utilisé ainsi que les conditions de réalisation. Les renseignements sont donnés à titre indicatifs et peuvent se révéler obsolètes par suite d'une évolution du terrain ou de l'environnement.
En aucun cas UtagawaVTT n'incite les utilisateurs à fréquenter les randonnées décrites sur le site et ne pourra pas être tenu pour responsable de l'utilisation des itinéraires, traces GPS et des éventuels incidents qui peuvent survenir sur les parcours proposés.

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