Vals Maira, Grana & Stura - Etape 1/5 : Larche - Saretto

All Mountain / XC : C'est la randonnée classique avec en général autant de dénivelé positif que négatif lorsqu'il s'agit d'une boucle. Les chemins sont roulants et l'effort est plus physique que technique. Il n'y a quasiment pas de portage et le parcours peut se réaliser avec un vélo semi rigide.
Enduro : L'intérêt du parcours est avant tout axé sur la descente (souvent technique voire engagée), la montée se fait par la route et/ou des chemins larges et le plaisir est à la descente. Vélo tout suspendu obligatoire.
DH / Gravity : Seule la descente se passe sur le vélo. La montée est faite via navette ou remontée mécanique. La difficulté de la descente est indiquée par des couleurs lorsqu'il s'agit de bikeparks. Vélo tout suspendu et protections du corps obligatoires.
Rando compatible VAE (VTT à Assistance Électrique) :
Vérifié : L'auteur l'a parcourue en VAE.
Possible : L'auteur ne l'a pas parcourue en VAE mais aucun portage n'est nécessaire. La rando comporte éventuellement des poussages.
Non : L'auteur ne l'a pas parcourue en VAE et des portages sont nécessaires.
Massif : Alpes italiennes
Carte(s) IGN 3538ET
Cartes Fraternali Alta Val Maira et Alta Valle Stura di Monte (au 1/25000)
Définition des niveaux :
Vert : Très facile, 1 à 3h, 8 à 15 km, pente <7 %, dénivelé < 300m, nature des voies A et B
Bleu : Facile, 2 à 3h, 15 à 25 km, pente <12 %, dénivelé < 300 à 500m, nature des voies B et C
Rouge : Difficile, 2 à 4h, 15 à 35 km, pente entre 7 et 18 %, dénivelé de 500 à 1000m, nature des voies B, C et D.
Noir : Très difficile, > 4h, > 35 km, pente entre 12 et 18 %, dénivelé > 1000m, nature des voies D et E
Nature des voies
A = voie goudronnée, revêtu ou empierré.
Praticabilité = très bonne revêtement roulant, croisement possible avec une voiture.
B = large chemin forestier, piste en terre, chemin d'exploitation.
Praticabilité = Bonne revêtement moins roulant herbeux caillouteux.
C = Chemin forestier ou agricole avec ornière ou zone humide.
Praticabilité = bonne à moyenne, croisement possible entre 2 VTT.
D = Vieux chemin entre murets, sentier quelquefois encombrés de cailloux, racines d'arbre, branche, rochers.
Praticabilité = moyenne à difficile, croisement difficile, largeur limité à 1 VTT.
E = Sentier muletier, pédestre, bande de roulage très réduite.
Praticabilité = difficile, encombrement latérale, sentier sur creusé, végétation importante, passage très étroit entre arbres et buissons.
Définition des niveaux :
La cotation site labelisé reproduit le niveau de difficulté associé par l'organisme responsable de la trace (Base VTT ou Bike Park).
Non coté - La trace ne fait pas partie d'un site labelisé
Vert - Très facile
Bleu - Facile
Rouge - Difficile
Noir - Très difficile
Double noir - Elite, en descente uniquement
Définition des niveaux :
Ce paramètre permet une évaluation de la difficulté globale du parcours (en VTT musculaire) selon 3 critères.
La distance (km)
1 = < 20
2 = 20 à 30
3 = 30 à 40
4 = 40 à 50
5 = 50 à 60
6 = > 60
Le dénivelée maximum entre la montée et la descente (m) :
1 = < 200
2 = 200 à 400
3 = 400 à 600
4 = 600 à 800
5 = 800 à 1200
6 = > 1200
Et la praticabilité (prendre le chemin majoritaire dans la course)
1 = Voie goudronnée, revêtue ou empierrée.
Praticabilité = Très bonne, revêtement roulant, croisement possible avec une voiture.
2 = Large chemin forestier, piste en terre, chemin d'exploitation.
Praticabilité = Bonne, revêtement moins roulant herbeux caillouteux.
3 = Chemin forestier ou agricole avec ornière ou zone humide.
Praticabilité = Bonne à moyenne, croisement possible entre 2 VTT.
4 = Vieux chemin entre murets, sentier quelquefois encombré de cailloux, racines d'arbres, branches, rochers.
Praticabilité = Moyenne à difficile, croisement difficile, largeur limité à 1 VTT.
5 = Sentier muletier, pédestre, bande de roulage très réduite.
Praticabilité = Difficile, encombrement latéral, sentier surcreusé, végétation importante, passage très étroit entre arbres et buissons.
6 = Sentier muletier, pédestre, bande de roulage très réduite en terrain pentu avec virage en épingle
Praticabilité = Difficile encombrement latéral, sentier sur creusé, végétation importante, passage très étroit.
La difficulté est alors calculée par le choix du maximum de tous ces paramètres.
Définition des niveaux :
Ces cotations ne s'entendent non pas comme la cotation maximale sur un passage, mais comme une moyenne sur toute la section. En matière de technique à VTT le spectre de pratique est si grand que quand c'est trop facile, trop large, on ne trouve pas de plaisir de pilotage, et au contraire si c'est trop technique on est à coté du vélo... La cotation technique est donc là pour vous situer et choisir des itinéraires à votre niveau, avec globalement le sentiment d'avoir pris plaisir à le parcourir (en dehors des autres plaisirs paysage/physique).
1 = Il s'agit de voies larges, pistes, ou de sentiers plus étroits, mais sans grande courbe, quasi plats ou pentus mais lisses ! S'adresse à toute personne sachant pédaler : Le placement sur le vélo n'a aucune importance, il faut juste rester en selle et pédaler pour garder son équilibre, et savoir freiner.
2 = Il s'agit de sentier larges, peu pentus et présentant peu d'obstacles. Le placement sur le vélo consiste à ce niveau à pencher le vélo pour prendre les virages (plus ou moins rapidement). C'est généralement le niveau des initiés , ou des débutants doués.
3 = Le sentier se fait étroit (30cm) et plus sinueux, mais toujours dénué de gros obstacles nécessitant un gros ralentissement. Le positionnement sur le vélo doit être plus précis : pied en bas extérieur dans les virages, aisance dans les épingles, passage en arrière du vélo dans les zones plus raides. C'est le niveau de la grande majorité des pratiquants réguliers. Sur le grand parcours de n'importe quelle randonnée organisée, on voit surtout des vététistes de ce niveau.
4 = En plus d'être étroit et sinueux, le sentier lui même présente des difficultés qui obligent à placer la roue dans quelques cm, de se positionner sur le vélo de manière précise, de savoir moduler son freinage pour passer lentement. On peut rencontrer des marches assez hautes qui nécessitent des capacités en franchissement, des épingles fermées, un terrain fuyant, une forte pente. C'est le niveau de beaucoup de vététistes qui n'aiment pas poser le pied et apprécient un certain engagement.
5 = Par rapport au niveau précédent la notion d'équilibre sur le vélo et de lecture du terrain monte d'un cran. Il ne s'agit plus de passer des obstacles au ralentit, mais d'être à la limite de l'équilibre. On est très proche du trial : épingles à passer obligatoirement en nose turn obligatoire, marches très hautes etc.
6 = On prend les difficultés du niveau 5 et on les additionne, c'est à dire qu'on peut combiner pente très raide avec épingles trialisantes !
Définition des niveaux :
L'engagement de la course inclut différents critères : le degré d'isolement, l'altitude, la longueur de la course et la dénivellation qui vont jouer sur l'état de fraîcheur du VTTiste et donc sur ses capacités physiques à négocier un passage délicat.
On peut aussi ajouter à l'engagement certains caractères influents sur le moral du VTTiste : la météo, la praticabilité du circuit. Il n'est pas toujours facile de rouler la peur au ventre en pensant aux blessures d'une chute éventuelle.
L'engagement est donc subjectif et évolue en fonction de la personnalité, de l'expérience et de l'entraînement du VTTiste.
1 = Faible
2 = Peu important
3 = Important
4 = Exposé
5 = Très exposé
6 = Extrêmement exposé
Définition des niveaux :
1 = Aucun poussage ni portage
2 = Petits poussages possibles (suivant son aptitude à grimper ou descendre)
3 = Poussage sur distance d'au moins 100m
4 = Petits portages de quelques mètres
5 = Portage de 10 à 100 m en distance
6 = Portage plus de 100 m en distance

2 mai 2025 7°C - 13 °C

3 mai 2025 5°C - 12 °C

4 mai 2025 5°C - 9 °C

5 mai 2025 1°C - 5 °C
Après un premier raid réalisé dans le Val Maira il y a 4 ans (cf. ma trace Utagawa Raid 5 jours Ubaye-Maira), voici à nouveau 5 jours d'anthologie (pouvant être rallongés pour réaliser une semaine pleine), entre Ubaye, Vals Maira, Grana et Stura, afin d'optimiser à la fois quelques descentes incontournables du coin (ne nécessitant pas les portages monumentaux de certains cols et sommets frontaliers...) et les meilleures adresses italiennes pour manger (y compris à midi) et dormir. Chaque journée comprend au moins une descente d'intérêt majeur (du trois étoiles), voire plus dans le cas des enchaînements les plus longs et les plus exceptionnels (y compris en prenant le massif alpin comme zone de référence !) : liaison des 4 cols - Cavalla, Munie, Gypière de l'Oronaye et Roburent -, descente du col de Scaletta sur Maddalena, liaison par les crêtes entre le col d'Esichie et Marmora, descente du col de Valcaverra sur Sambuco et descente du vallon d'Oserot...).
Une itinérance exceptionnelle pour ses paysages (grandioses en haute montagne calcaire, pastoraux à mi-pente et typiques en fond de vallée grâce aux villages, tous magnifiquement préservés et entretenus) , la qualité des chemins et des adresses. On se sent parfois honteux d'être français quand on voit le nombre et la qualité des restaurants ou hébergements italiens (je m'étais déjà fait la même réflexion l'an passé dans le Val d'Aoste et les Dolomites...), qui permettent de fractionner de mille façons ce genre de périple... Difficile à mon avis de trouver mieux dans les Alpes (certes les sentiers du Queyras sont incomparables, mais les lieux d'accueil et la typicité des villages y sont tout de même un cran en dessous... !!!).
Etape 1 : Larche-Saretto (27 km, + 1400 m)
- Départ du village de Larche (1680 m) et montée au parking du Lauzanier par une jolie route (parallèle à la route internationale du col de Larche) que prolonge une piste (non carrossable, réduite à l’état de sentier sur la fin) rejoignant la route du col de Larche (7 km, 1944 m).
- Montée par une piste qui démarre en face et qui décrit de longues rampes en versant SO jusqu’à une antenne (11 km, 2351 m), puis portage (sur une sente escarpée) jusqu’au sommet de Tête Dure (2629 m, 2 h) avant la descente (avec quelques passages délicats) sur le col Rémy (2552 m) et la cabane de la Montagnette (14 km, 2339 m).
- Poursuite de la descente (facile, herbeuse et bien agréable) pour rejoindre le départ du sentier du col des Munie (2274 m, 3 h 15), à proximité du laquet (asséché en août 2020) de la Montagnette puis montée au col des Munie (ou des Monges en français, 17 km, 2531 m) par un joli sentier au milieu de l’immensité herbeuse (alternance poussages-roulages).
- Plongée sur les lacs d’Apsoi et de Visaisa par un sentier plutôt facile dans sa moitié supérieure (section sublime et hautement panoramique, avec les parois de l'Oronaye en toile de fond) puis nettement plus technique plus bas, de part et d'autre du lac de Visaisa (mais tout passe à vélo ou presque). Une fois atteint le parking de la résurgence du Maira (1640 m), single sur la droite (panneau Ponte Maira), rejoignant pour finir (1480 m) une piste remontant ensuite jusqu’aux portes de Saretto (27 km, 1540 m, 4 h 30). Au besoin on peut bien sûr rejoindre directement Saretto par la route depuis la résurgence du Maira.
Etape 2 : Saretto - San Michele di Prazzo (40 km, + 2000 m)
- Départ de Saretto (1540 m) et montée au col de la Cavalla (2539 m, 10 km, 2 h 10), par une ancienne piste militaire (qui se transforme en sentier sur la fin), cyclable à 90 %. A noter le point d'eau au bord du chemin, vers l'altitude 2100 m.
- Long parcours à flanc (le VTT a été inventé pour ce genre de parcours) passant au col des Munie (2531 m, 11 km), de la Gypière de l’Oronaye (2482 m, 13 km), de Roburent (2502 m, 17 km) et de Scaletta (2639 m, 19 km, 4 h, portage de 150 m de dénivelé avant le col).
- Interminable descente, d’abord typée montagne jusqu’à Viviere (1708 m, 24,5 km, bar-restaurant très sympa) puis empruntant de magnifiques sentiers de villages pour rejoindre Pratorotondo, Chialvetta (excellente auberge, de réputation internationale !), Gheit et Frere (1208 m, 29 km).
- Poursuite de la descente par une agréable piste, devenant sentier avant d’atteindre le village de Maddalena (1111 m, 32 km), puis remontée, par une petite route de montagne, jusqu’à Ussolo (1350 m, 35 km) où l’on attrape un single plongeant sur les hauts de Prazzo Superiore (1070 m, 36 km). Fin de l’étape par une combinaison montante de sentiers et de petites routes conduisant à San Michele (1370 m, 40 km, 6 h).
Etape 3 : San Michele di Prazzo - Chiesa di Celle-di-Macra (40 km, + 1800 m)
- Départ de San Michele (1370 m) et montée (par une route, une piste raide et un bout de sentier pour finir) au col San Michele (1932 m, 6 km, 1 h, point de bascule sur la vallée d’Elva). Beau sentier alors, entre alpages et mélèzes, continuant à s’élever lentement (jusqu'à 2000 m), avant de plonger sur le hameau de Chiosso Superiore (1660 m). Petite route ensuite pour gagner le village d’Elva (1640 m, 14 km, 2 h 30).
- Route puis piste très raide pour rejoindre la chapelle et le spectaculaire belvédère (sur les gorges d’Elva) San Giovanni (1875 m, 17 km, 3 h), où débute un interminable (et plutôt facile) single-track, passant par le col Bettone (1663 m, 18 km) et les hameaux (étagés dans un versant très pentu) de San Martino avant d’atteindre Paschero (1100 m, 24 km), l’un des hameaux de la commune de Stroppo.
- Remontée par la route pour rejoindre l’église San Pietro (1238 m, 26 km), d’où part à flanc un joli sentier rejoignant le hameau de Caudano (1131 m ; à noter que l'on peut rallonger la distance et le plaisir en suivant alors la route en impasse du hameau solitaire de Centenero, sur environ 2 km, avant de revenir sur Caudano par un beau single descendant) puis plongeant sur celui de Pessa (929 m, 29 km, 3 h 30), situé en fond de vallée et au bord de la route principale du Val Maira. Descente tranquille par celle-ci pour rejoindre Macra (820 m, 33 km, 4 h 40, gîte d’étape, restaurant et bar) puis remontée par celle qui gagne Chiesa, chef-lieu de la commune de Celle-di-Macra (1250 m, 40 km, 5 h 30).
Etape 4 : Chiesa-Marmora (41 km, + 2100 m)
- Départ de Chiesa (1260 m) pour un bout de route s’arrêtant à Chiotto et prolongée par une longue piste montant au col de la Bassia Narbona (2231 m, 13 km, 2 h 30) ; crochet possible pour aller chercher de l’eau au terminus de la piste principale (bergerie ; auquel cas un vague sentier et un court portage - cf. la trace - permettent de gagner la crête et un joli single panoramique au SO du col de Bassa Narbona).
- Traversée par une trace à flanc rejoignant le Passo delle Crocette (2184 m, sentier parfois étroit avec de très courtes et raides remontées obligeant ponctuellement à descendre du vélo), avant une facile plongée herbeuse sur le val Grana, plein sud, conclue par un bout de route d’alpage atterrissant aux abords du sanctuaire de Santo Magno (1767 m, 19 km, 3 h 15, présence de deux restaurants à proximité immédiate, de part et d'autre du croisement de la route du sanctuaire et de la route du col d'Esischie).
- Montée de la raide route du col d’Esischie (2365 m, 26 km, 4 h 30) puis, après un portage-poussage d’une centaine de mètres de dénivelé, parcours grandiose à proximité d’une longue crête (hautement panoramique) en direction du Nord, culminant au col Sibolet (2546 m).
- Après une rapide jonction en descente avec le col Intersile (2515 m), crochet par une dépression secondaire (2424 m) avant de basculer plus franchement dans un vallon de direction générale plein nord. Après avoir laissé à l’Ouest le lac Tempesta (joli coin mais on n’a pas trop envie d’une visite à ce moment là de la journée...), on finit par rejoindre une piste carrossable (1988 m, 33 km, 5 h 30). Remontée progressive et tranquille par cette piste jusqu’au col Intersile Sud (2085 m) avant de basculer dans la vallée de Marmora dont on rejoint alors rapidement l’église paroissiale (1567 m, possibilité de couper au moins deux lacets tout en haut de la descente puis, tout en bas, d’emprunter une jolie sente zigzaguant entre les mélèzes et arrivant pile au niveau de l’église - cf. la trace -).
- Fin de l’étape aux hameaux de Finello et Biamondo (1267 m, 41 km, 6 h 15) que l’on rejoint par un sentier débutant à Reineto (1471 m). Ce dernier tronçon étant parfois escarpé et pierreux, on pourra lui préférer l’enchaînement impeccable des sentiers lisses inter-hameaux (voir la trace 2016 : Raid 5 jours Ubaye-Maira), passant par Borgata Superiore (1524 m), Soda, Serre, Brieis (1414 m) et Vernetti (1230 m).
Etape 5 : Marmora - Sambuco (53 km, + 2400 m)
- De Vernetti (1230 m), hameau principal de Marmora (que l’on rejoint tranquillement par la route ou bien en coupant par un court sentier partant sous l’auberge du Pitavin), montée par la route à Borgata Superiore (1524 m, 4 km), où débute la Strada Napoleonica, long sentier d’abord à flanc (jusqu’au col de l’Encrucetta, 1606 m, 8 km), puis adoptant le mode dégringolade dans la hêtraie pour atteindre le pont sur la Maira (900 m), situé sous le village de Bassura (commune de Stroppo, 930 m, 12 km, descente sensationnelle entrecoupée d’un bout de piste horizontale vers 1100 m d’altitude).
- Remontée de la route du fond de vallée jusqu’à Ponte Marmora (944 m, 16 km), puis celle (bifurcation à gauche) de Canosio et du splendide col de Preit (2075 m, 30 km). Possibilité de faire comme nous ce trajet en douceur, grâce au service Sherpabus (prix de la course : 60 euros pour 4 cyclistes avec sacs et vélos ; option à caler la veille au soir avec l'hôte de votre gîte). On peut aussi monter directement de Marmora au col de Preit grâce à au chemin qui démarre à l’entrée du Pitavin, direction Canosio (panneau), mais ce serait dommage de se priver de la Strada napoleonica, objectivement l’un des plus beaux singles du Val Maira. A noter enfin l’existence d’un agritourismo au col de Preit, où l’on peut manger (et même dormir) sous le regard de marmottes à moitié domestiquées...
- Montée par une courte piste partant du col de Preit jusqu'au Gias (bergerie) de la Margherina (2169 m), à l’entrée duquel un sentier filant sur la gauche (à moitié cyclable, le reste en poussage) permet de rejoindre, au pied des murailles de la Meja, l’ancienne route militaire du plateau de la Gardetta, au niveau du col Margherina (2407 m, 35 km), piste quasi horizontale que l’on suit alors vers l’est jusqu’au col Valcavera (2417 m, 38 km).
- Long et extraordinaire sentier à flanc (dit sentier des Fleurs), perdant lentement de l’altitude pour rejoindre le pied du col Serour (2170 m, 44 km, beau décor), col que l’on escalade par des rampes bien tracées (point de bascule à 2430 m, 46 km). Début d'une interminable descente sur sentier, passant à mi-parcours au Gias Mure (1802 m, première section pierreuse par endroits; couper dans les prés sur la fin au lieu de suivre le sentier balisé qui entraîne vers la droite, dans un secteur malcommode d’éboulis), avant de plonger sous les mélèzes dans un spectaculaire canyon dont on parcourt la rive gauche jusqu’aux portes de Sambuco (1183 m). A noter que l’enchaînement depuis le col Valcavera (15 km de sentier non stop, entièrement roulables à l’exception de la remontée du col Serour) est assurément l’une des plus belles descentes des Alpes, tant par la qualité du chemin que par celle du décor calcaire des reliefs majestueux qui l’entoure).
Départ du village de Larche (si l'on est venu en voiture, on peut se garer en plein centre, non loin du café). A noter que dans le cadre d'une boucle d'une semaine, on peut aussi choisir de laisser son véhicule à Argentera (1680 m), premier hameau italien dans la descente du col de Larche (à 7 km), option qui permet de supprimer l'obligation finale de navette ou de taxi (Argentera étant à moins d'un km du débouché du vallon de Puriac, que dévale la dernière étape).
Chaque étape réserve son lot de portages et de passages techniques. Mais rien d'extrême...
Les portages sont brefs, autour de 200 m de dénivelé pour les les plus longs : ascensions du sommet de Tête Dure (étape 1), du col de Scaletta (étape 2), de la crête dominant le col d'Esischie (étape 4) et du col Serour (étape 5).
Etape 1 :
- Logique et panoramique pour relier au plus court la Haute Ubaye (secteur de Larche) au Val Maira. La descente du col des Munie (ou des Monges en français) plaira beaucoup aux cyclistes à l'aise en terrain tourmenté ; les autres porteront (sur 100 à 200 m de dénivelé cumulé) dans les zones les plus pierreuses (ou bien choisiront à la rigueur la descente assez facile - et par ailleurs splendide - du col de la Cavalla, en terrain lisse, mais gâcheront le plaisir de la découverte du lendemain, puisque la seconde étape y passe...).
- A Saretto, étape à l'auberge Visaisa Taverna e Forestiera : lieu agréable (chambres impeccables) mais le repas de demi-pension fut de loin le moins bon du séjour. A noter que c'était notre troisième choix (la seule adresse, avec le gîte Campobase de Chiappera, non complète le samedi soir de notre passage) et que la Locanda Mistral (à Ponte Maira) et la Scuola (à Chiappera) sont des alternatives de qualité irréprochable.
Etape 2 :
- Si l'on part assez tôt (avant 8 h), on peut arriver à Viviere ou Chialvetta pour manger vers 13 ou 14 h.
- A la fin de la journée, La Tano di Grich (San Michele di Prazzo) est une excellente adresse (nourriture copieuse et délicieuse, chambres impeccables), installée dans un village pittoresque (surplombé par l'impressionnant Chersogno, le Cervin de la vallée !) et en face d’une des plus belles églises de la région. On y trouve aussi un point d'alimentation permettant de s'approvisionner.
Etape 3
- Elva possède une magnifique église paroissiale dont les fresques murales (dont celles peintes par le célèbre Hans Clemer, fin du XVème siècle) ont une réputation dépassant largement les frontières de la vallée. Un bon restaurant est installé en face, ce qui est pratique car l'étape a été dessinée pour y passer vers 12 ou 13 h !
- L'auberge de Celle-di-Macra est également top (nourriture extra et copieuse, chambres nickels, point d'alimentation par ailleurs). Elle se situe en face de la très belle église communale, qui abrite un polyptique de ce même Hans Clemer (en cours de restauration au moment de notre visite).
Etape 4
- Lou Pitavin de Marmora (hameau de Biamondo) est une adresse réellement exceptionnelle (par son cadre, son confort, sa cuisine presque au niveau d'une étoilé - pour un tarif raisonnable ! -). Il existe au besoin d'autres possibilités d'accueil dans la commune de Marmora.
Etape 5
- A Sambuco, l’auberge de la Pace, idéalement située au centre du village, est un spot bien connu, été comme hiver, de l’accueil de grande qualité dans le val Stura (confort et repas irréprochables, parfaits pour se retaper ; le patron connaît par cœur sa vallée et ses possibilités VTT - qu’il pratique - et n’hésite pas à resservir ses convives au cas improbable où ceux-ci auraient encore faim !).
En faire moins ou plus :
- Si l'on a une semaine à sa disposition (et des jambes ou capacités de récupération suffisantes !), il est logique de poursuivre le circuit (de façon assez évidente) sur deux jours. La première journée consiste alors à gagner (piste et single-track) depuis Sambuco (1183 m) les deux hameaux de Moriglione (1435 m), où passe la longue piste rejoignant les cols de Salsas Biancas (2440 m) et de Rocca Bianca (2605 m), entre lesquels se trouve le refuge de la Gardetta (où l'on peut se restaurer). Retour ensuite vers le fond de vallée par la fantastique descente du vallon d'Oserot, se terminant à l'altitude 1448 m, et passant par le lac d'Oserot (sous lequel part également un sentier totalement cyclable, rejoignant le village de Bersezio (1634 m) par le col de Terra Rossa (2425 m). Gagner ensuite le village de Ferrere (1888 m) et son gîte de Becchi Rossi, soit par la route partant de Bersezio (auquel cas il est pratique de passer par le col de Terra Rossa), soit (si l'on a encore du jus) par le col Becco Rosso (que remontent une piste puis un sentier cyclables). La seconde journée (1/2 étape) s'élève et passe enfin par les Gias Colombart (environ 2250 m, accessibles par piste ou sentier selon l'option choisie) puis le col de Puriac (Pouriac en français, 2506 m), avant la longue descente du vallon éponyme s'achevant et rejoignant la route du col de Larche à l'altitude 1745 m. Pour notre part, on a fait appel à un taxi pour aller récupérer notre véhicule à Larche, au soir de la dernière étape (prix de la course : 80 euros, qui aurait été pratiquement réduit de moitié en la laissant à Argentera).
- Dans le Val Maira, on peut imaginer intercaler une étape supplémentaire (en boucle à partir de Saretto, Chiappera ou Ponte Maira), permettant de faire l'ascension du monte Bellino et du col Rui (cf. l'étape 2 de ma trace Utagawa Raid 5 jours Ubaye-Maira, qui réalise cet enchaînement tout à fait majeur en matière de vélo de montagne - peu de portage, et une longue piste militaire conduisant à près de 3000 m -).
- Le Val Maira est réputé sinon pour son "parcours occitan", trek pédestre reliant une bonne vingtaine de gîtes et d'auberges. Sur le site percorsioccitani.com, tous ces hébergements sont recensés et cartographiés. Pour certaines fins d'étape, on y verra qu'il y a plusieurs choix d'hébergements possibles (fins des étapes 1 et 4), offrant donc des alternatives moyennant un écart de quelques minutes de route (par rapport à la trace réalisée). Sur ce même site, on trouvera les coordonnées du Sherpabus, qui peut permettre de voyager plus léger, voire en taxi (avec remorque spéciale vélo, pouvant transporter a priori au moins 5 vélos; se renseigner sur les tarifs selon les courses, par mail, au sherpabus@libero.it).
- Pour la première étape, si l'on opte pour la descente du col de la Cavalla (belle et facile), on pourra remplacer l'étape 2 par une autre classique du Val Maira, la punta Culour (2044 m, facilement accessible par route puis piste depuis Ponte Maira), sommet d'où descend un long single sur Prazzo Superiore, passant par Ussolo (hameau traversé à la fin de notre étape 2). Cette option permet une étape 1 et une étape 2 nettement moins engagées et donc davantage tout public.
La période optimale va de fin juin (disparition des derniers névés) à fin octobre (apparition des premières neiges). Si les adresses du soir sont toutes ouvertes pendant ces 4 mois, il peut ne pas en être de même pour certains restaurants ayant un fonctionnement principalement estival.
Pour information, voici ce qu'il y avait dans mon sac à dos au cours des 5 jours : linge de rechange (à séchage rapide), masque anti-COVID, lunettes, cartes, nécessaire de réparation et d'entretien du vélo (burette huile, liquide anti-crevaison, outils, chambre, valve de recharge, pompe...), chargeurs divers (smartphone, GPS...) avec multiprises, vivres de cours, nécessaire de toilette et petite pharmacie (anti-douleurs, aspirine, sparadrap large, crème solaire...),
Savon et serviettes sont inutiles car tous les gîtes en proposent. On peut sinon payer en général en CB (eh oui, même en Italie la tradition du paiement en liquide tend à disparaître !).
Pour que UtagawaVTT reste gratuit
⚠️ Avertissement ⚠️
Les parcours qui sont présentés dans cette section sont des comptes rendus de
randonnées VTT qui présentent un caractère subjectif et grandement conditionné par le niveau
technique de leur auteur, sa maîtrise du pilotage, le type de VTT utilisé ainsi que les conditions de
réalisation. Les renseignements sont donnés à titre indicatifs et peuvent se révéler
obsolètes par suite d'une évolution du terrain ou de l'environnement.
En aucun cas UtagawaVTT n'incite les utilisateurs à fréquenter les randonnées décrites sur le site et
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survenir sur les parcours proposés.
