Au bout d'une bonne vingtaine de kms (soit un peu moins de la moitié de ce que j'escomptais faire) au détour d'une piste j'aperçois un VTTiste, seul, qui me fait des grands signes. Pensant qu'il a un problème mécanique je m'arrête. Tout affolé il me dit qu'il est totalement égaré. Il roulait avec un collègue à lui qui paraît-il connaît bien le coin mais ils se sont perdus de vue, l'un n'ayant pas attendu l'autre probablement à un croisement de pistes.
Le pauvre était tout content de me croiser mais horreur :
1) il n'avait pas de casque
2) pas de carte
3) pas de gants
4) pas de tel portable
5) pas de nourriture / barres etc...
6) aucun équipement de réparation (chambre à air, pompe, rustines...)
7) aucun sens de l'orientation, même le plus basique possible
Il était littéralement épuisé car il tournait en rond depuis près de deux heures, complètement angoissé le pauvre

Bien sûr aucune nouvelle de son collègue et impossible de savoir dans quelle direction il était ou pouvait être. Impossible aussi de savoir d'où ils venaient j'aurais pu essayer de partir en solo à la rencontre de son collègue voir s'il avait eu un problème mécanique ou pire s'être fait mal pendant que mon égaré se serait reposé en attendant mon retour.
Ce n'est pas la première fois qu'un VTTiste me demande son chemin mais lui, dépasse tout ce que j'ai pu voir jusqu'à présent

J'ai essayé de lui expliquer quelles pistes prendre pour arriver sur une nationale qu'il connaissait mais dès les premières explications données j'ai vite vu que même là il ne suivait plus. J'ai donc changé mes plans et nous avons fait route ensemble jusqu'à la nationale en question.
C'est navrant !!!! d'autant plus que je ne sais toujours pas ce qu'est devenu son collègue. Il m'a dit où il bossait (il tient un commerce vers Fayence), je passerai le voir à son boulot mardi soir pour avoir de ses nouvelles mais aussi celles de son coéquipier.
Généralement les règles les plus basiques veulent que quand on part à plusieurs le plus rapide attend le plus lent à chaque embranchement ou changement de direction. Ca n'a pas été le cas, l'un comme l'autre sont inconscients d'être partis de cette manière (et sans rien, un peu comme s'il allait à la boulangerie du coin).
Ca me fait frémir
